Savoir faire

Nos méthodes de travail

Les méthodes culturales anciennes sont reproduites fidèlement dans un souci d’équilibre entre longévité et rendement des vignes.

Notre approche du vignoble est régie par les principes d’une agriculture raisonnée, ainsi la protection phytosanitaire du vignoble est pondérée par les besoins du végétal, de son fruit et la pression des maladies et ravageurs.

Depuis plus d’une décennie, le désherbage est uniquement mécanique, sans aucune application herbicide chimique.

Les méthodes de vinification sont elles aussi les plus simples avec la sélection parcellaire au moment des vendanges et un dernier tri des baies avant cuvaison. Grâce à cela et à notre équipement de thermorégulation nous contrôlons au plus juste la période de vinification.

Production annuelle moyenne

Plus de 51 000 pieds de vigne sur 10 hectares, environ 450 hectolitres, pour un potentiel de quelques 60 000 bouteilles.

Les travaux d'hiver

Tailler et faire tomber les bois

Après la chute des feuilles, nous taillons les bois de vignes pour n’en garder que deux : ceux qui porteront les fruits de la prochaine récolte.

Puis dès Janvier, nous faisons tomber les bois taillés. Nous préparons alors les parcelles pour une nouvelle saison végétale, avec les opération d’entretien comme les carassonnages, qui consistent à réparer fils de palissage et piquets, et les raccotages (ou complantations), qui désignent le remplacement des pieds morts par des jeunes plants (ou complants).

Il n’y a plus qu’à attendre que la végétation reprenne ses droits et que les bourgeons éclosent pour laisser apparaître tiges et feuilles, puis les grappes.

Le travail du sol et du végétal

Au Printemps une nouvelle saison débute

Après avoir abandonné tout recours aux désherbants chimiques en 2007, en retravaillant régulièrement le cavaillon (sillon de terre et d’herbe entre les pieds de vigne) pendant la saison végétale, nous avons décidé en 2019 de recourir aux semis de couvert végétal.

Ces semis permettent de lutter contre les “mauvaises herbes” dites adventices, qui compliquent le travail vigneron au quotidien. Ainsi, semer des plantes de service comme la Vesce, le trèfle, le seigle, l’avoine et bien d’autres encore, c’est favoriser les opérations de désherbage mécanique.

Ce procédé utilise le pouvoir d’allélopathie des plantes (phénomène naturel exerçant un effet direct ou indirect, positif ou négatif, d’une plante sur une autre).

Ces adventices maîtrisées ont aussi d’autres intérêts : elles facilitent par leur système racinaire, le décompactage et l’aération des sols, l’acheminement de l’eau et des nutriments à la vigne, limitent l’action de certains ravageurs et maladies de la vigne.

Puis vient le travail du végétal

Plusieurs opérations manuelles et mécaniques se succèdent.

L’épamprage est l’action de supprimer toutes les nouvelles pousses mal placées sur le tronc du cep de vigne ou indésirables (elles ne portent pas de fruit et épuisent le pied), pour ne garder que les jeunes pousses bien implantées.

Quand les rameaux viennent à grandir, le levage consiste a lever deux fils de fer entre lesquels se trouve le palissage, pour permettre aux engins et aux hommes de passer dans l’inter-rang. Un deuxième, voire un troisième levage, est souvent nécessaire.

A partir d’une certaine densité, lever ne suffit plus et le rognage des extrémités de la vigne doit être exécuté.

Effeuillage, éclaircissage et vendanges vertes sont autant d’opérations supplémentaires qui contribuent à assainir la vigne en allégeant la densité du feuillage, la charge de raisins dans le palissage. Mais aujourd’hui il est nécessaire d’adapter nos pratiques culturales aux modifications climatiques subies, dont la fréquence des périodes de fortes chaleurs, provocant parfois l’échaudage (brûlure) des grappes. C’est pourquoi nous évitons de plus en plus ces opérations.

La protection phytosanitaire de la vigne est un élément important et déterminant pour la protection du végétal et de ses fruits. Notre approche d’agriculture raisonnée pour les traitements par pulvérisation est de plus en plus régie par une réflexion systématique et au cas par cas des besoins de protection : c’est la recherche constante d’un équilibre entre productivité et environnement.

 

 

De la grappe au verre

Vendanges et vinifications

Depuis 1979, les vendanges sont réalisées à la machine (excepté pour notre rosé et les plus jeunes plantes au gré des nouvelles plantations). 

Donnant des résultats très proches des vendanges manuelles sur les cépages rouges, la mécanisation de la récolte nous permet de nous adapter au plus près de la maturité voulue et de moins subir les contraintes météorologiques par gain de temps.

Le tri se fait à la fois sur les machines à vendanger, puis à la réception de la récolte avant cuvaison.

Par la suite, les baies légèrement foulées sont transférées dans nos cuves en béton thermorégulées dans lesquelles elles vont faire leur fermentation alcoolique (transformation de sucre naturel en alcool) sous l’action des levures, pendant sept à dix jours en général.

A ce moment précis, nous extrayons le meilleur de la matière :

Les anthocyanes, qui font la couleur, se trouvent essentiellement dans la peau du raisin et migrent vers le jus grâce à la macération des baies.

Les tanins, base de la structure du vin, se logent principalement dans la pellicule et les pépins.

Remontages et/ou délestages

Il s’agit d’extraire tanins et anthocyanes en brassant le moût du bas vers le haut de la cuve pour arroser le marc et éclater les baies pour que migrent leurs composés vers le jus.

Le délestage, opération non systématique, consiste à vider la cuve totalement de son jus puis de le renvoyer sur le marc asséché.

Ecoulage et  presse

Après environ 4 semaines en cuve, il faut vider le 1er jus (jus de goutte) puis presser le marc restant qui donnera le jus de presse.

Ces deux jus vont être conservés à une température d’environ 20 degrés pour que la transformation malolactique se déroule sous l’action des bactéries (phase durant laquelle l’acide malique se transforme en acide lactique) et permette de “stabiliser” le vin fini.

Soutirage

Cette dernière phase accomplie, les vins sont soutirés pour leur apporter de l’oxygène et séparer les lies, les vinifications sont alors terminées.

Elevage et préparation à la mise en bouteille

Durant cette phase, le vin évoluera et vieillira pendant une année en cuve avant que tous les lots issus des différentes parcelles soient définitivement assemblés.

Notre Petit Mangot 100% merlot en AOC Saint Emilion et notre assemblage emblématique merlot/cabernet-franc en AOC Saint Emilion Grand Cru seront élevés en cuve béton uniquement.

Notre cuvée 100% merlot Miss Petit Mangot, toujours en AOC Saint Emilion Grand Cru, sera quant à elle élevée en barriques de chêne.

La fin de l’élevage venue, il convient de préparer le vin à la mise en bouteille et de décider pour cela avec l’appui de notre œnologue, de la répartition des lots et des assemblages.

Question cruciale et passionnante :

Quel lot composera le “Saint Emilion”, quels autres seront les “Grand Cru” ?